La réalité dépasse la friction

La réalité dépasse la friction

 

La réalité dépasse la friction…

(ou l’imagination au pouvoir)

Dès que l’homme a su utiliser sa propre force ou celle d’une source d’énergie autre sur un véhicule, il a fallu résoudre le problème de la transmission de la puissance à la ou aux roues : courroie, chaîne, engrenages, etc … une fois ce problème réglé il a cherché à faciliter le démarrage et la prise de vitesse à moindre effort, en clair le dérailleur ou la boîte de vitesses ; et pour arriver à cela, l’imagination a joué à plein, chacun pensant trouver LA solution géniale.

Parmi les innombrables systèmes ou variantes, deux conceptions paraissent particulièrement astucieuses…sinon très efficaces !

Première version : la transmission Laffitte ; cette voiturette des années 20 ( période particulièrement prolifique en innovations) dont un exemplaire était présenté à Retromobile, était vraiment inhabituelle à plusieurs titres : un moteur en étoile à 3 cylindres, basculable sur un axe transversal pour permettre au conducteur de changer de vitesse ; et le système de friction variable comme illustré sur les schémas suivants, à savoir une « coupe » métallique fixée sur l’arbre moteur en appui permanent sur une couronne garnie d’un revêtement genre liège ou feutre mais par le mouvement de bascule commandé par le conducteur, la différence de rayon des deux éléments constitue la gamme de vitesses, et lorsque l'axe moteur passe en-dessous de la couronne réceptrice…on obtient la marche arrière !

Deuxième version : la boîte 8 vitesses ( !) de La Gazelle ; encore une voiturette, de 1920 pour laquelle le concepteur n’aimait sans doute pas la simplicité ! sans doute dans le but de surbaisser la voiture, l’arbre moteur porte 8 cônes garnis d’une matière non précisée mais sans doute du cuir ou approchant, et 2 arbres secondaires portant une roue également garnie ? coulissantes afin de créer progressivement des rapports de transmission différents ; chacun des 2 arbres secondaires aboutit à un pignon engrenant sur un couronne commandant chacune un demi-arbre de roue : la grosse question est qu’il ne semble pas y avoir de différentiel ce qui doit provoquer des sueurs froides au pilote si la synchronisation en virage n’est pas assurée !! (à noter que ce couple d’arbres séparés en sortie de boîte a été utilisé par Alfa Romeo sur certaines monoplaces dans les années 30 et par Malcolm Campbell sur le Bluebird 1935, entre autres, c’est une technique courante sur les bateaux ). Il faut admirer aussi le système de leviers pour commander le coulissement des roues intermédiaires…

Voilà qui prouve encore une fois que probablement tout a été essayé !

( crédit photos au VINTAGE SPORTS-CAR CLUB britannique )


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